" Voilà le genre de situation que l'enfant perçoit intuitivement : les peurs que nous ne voulons pas affronter, les forces négatives qui sont en nous et que nous prétendons réduire par la répression au lieu de chercher à les comprendre. C'est cette distinction qui est souvent si difficile à saisir par les parents. Quand vous leur dites que l'enfant souffre du poids de leur propre problème non résolu, ils vous répondent : "Mais n'imaginez tout de même pas que nous lui en avons parlé, il est bien trop petit !"
Bien sûr ! Pourquoi les parents feraient-ils supporter à un enfant un fardeau qui, jusqu'à présent, s'est révélé trop lourd pour eux ?
Mais tandis qu'ils refusent de regarder leur difficulté en face de façon consciente et que celle-ci demeure non résolue, mais agit dans leur propre vie consciente, ils placent sur l'enfant un poids encore plus lourd, celui d'une peur confuse et d'un manque de confiance dans la vie que son propre inconscient reçoit intuitivement des leurs [...]
Traiter les difficultés névrotiques des enfants revient à l'évidence à examiner la vie consciente des parents. Il suffit souvent d'éclaircir les difficultés de ces derniers pour que les troubles de l'enfant se dissipent d'eux-mêmes.